Article #2: La prise de conscience écologique à l'enfance

Bonjour à tous !

Aujourd’hui marque le début des articles sur un nouveau thème porté par le mois de décembre : la littérature jeunesse.

Il est fort probable qu’enfant ou au cours de votre adolescence un livre particulier autour de la nature, de l’écologie vous ait marqué petit. Eh bien, dans mon cas, ce fut le roman jeunesse Céleste ma planète écrit par Thimothée de Fombelle en 2009.

Écrivain et dramaturge français né en 1973, il a d’abord occupé la fonction de professeur de lettres durant quelques années, ce qui l’a sans doute poussé à écrire pour les plus jeunes, avant de se tourner dans le théâtre puis dans les romans. Ses œuvres continuent aujourd’hui de porter des réflexions écologiques accessibles à tous, quel que soit l’âge de son lecteur ou public.

C’est en effet, le premier roman de mon enfance qui m’a ouverte au sujet d’écologie et de pollution. Effectivement, l’histoire et les personnages du roman se situent dans un futur proche dans lequel la situation environnementale est désastreuse. Les villes sont le témoin de la surconsommation de masse, engorgées par les usines et industries. Elles sont tant le fruit que l’acteur d’une pollution extrêmement avancée et de plus en plus omniprésente. La nature y est à l’inverse quasi-inexistante.

L’histoire est narrée par un adolescent vivant dans les hautes tours luxueuses de la ville. En effet, sa mère, qui le délaisse, est à la tête de l’une des industries majeures de la métropole. Elle n’est préoccupée que par le rendement économique. Un matin, alors qu’il prend l’ascenseur pour se rendre à son école, il rencontre Céleste et tombe rapidement amoureux d’elle. Malheureusement, la fillette disparaît du jour au lendemain. Inquiet et désespéré, le jeune garçon se lance à sa recherche. Après plusieurs jours de recherche, il apprend que sa bien-aimée, issue d’un milieu bien plus précaire que lui est malade. Il plaide alors l’aide de sa mère pour lui trouver une place en hôpital mais la maladie de cette dernière est bien particulière.

En effet, Céleste partage les maux que subit notre planète. Sa peau brûle comme nos terres, ses poumons s’empoisonnent comme notre air. La situation sanitaire de la jeune fille ne tarde pas à attirer l’attention, ce qui va donner lieu à un complot pour la faire disparaître afin d’étouffer toute prise de conscience vis à vis de la pollution engendrée par les modes de vie humains. Le jeune adolescent n’hésite pas à s’exposer pour protéger son amie.

Le personnage de Céleste constitue ainsi le miroir de l’état de la planète, le reflet de nos actions et de la pollution qu’elles engendrent:

« Céleste ne souffrait de rien d’autre que de la maladie de notre planète. Elle allait en mourir à petit feu. Son sang devait être pollué comme les mers et les rivières, et ses poumons comme le plafond de la fumée de nos villes. » (p.61)

J’ai beaucoup apprécié ce roman lorsque je l’ai lu enfant. Malgré le sérieux du thème abordé, l’auteur parvient à sensibiliser sans affoler les jeunes lecteurs à la cause écologique. C’est en effet la personnification des maux environnementaux dans le personnage de Céleste qui m’avait marquée plus jeune. En attribuant cette situation à une souffrance humaine, Thimothée de Fombelle nous permet de mieux prendre conscience mais surtout de rapprocher ces enjeux à notre propre condition et par conséquent de développer une sensibilité particulière à ces problèmes de pollution. En d’autres mots, cette personnification exploite notre perception autocentrée autour de nos intérêts proprement humains et permet de créer des sentiments plus forts à l’égard de l’environnement dans toute sa globalité.

Je vous invite à (re)découvrir ce livre ou bien à l’offrir à vos neveux et nièces pour les fêtes de fin d’année qui arrivent ! Au pied du sapin, qu’il soit naturel, en bois ou artificiel, il y trouvera toujours sa place au pied de celui-ci ;)