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Article #3 : La littérature jeunesse comme fenêtre sur d'autres mondes

  • Photo du rédacteur: Noémie Breton
    Noémie Breton
  • 8 déc. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 31 déc. 2020

En ce mois de décembre, c'est à mon tour de vous parler de mes coups de cœur jeunesse et young adult, qui m'ont influencée dans ma vision de la nature et de l'écologie.

Je ne vais pas trop m'intéresser à l'enfance ici mais plutôt à l'adolescence (ou la pré-adolescence comme on dit parfois) : la littérature a en effet été particulièrement importante pour moi lorsque j'étais au collège.


Je me souviens avoir été plongée dans les livres à la fin de mon CM2. Nous avions organisé un concours de lecture dans la classe, et j'avais découvert La rivière à l'envers, de Jean-Claude Mourlevat. Il s'agit de l'histoire de deux enfants qui partent en voyage à travers le monde pour trouver l'eau de la rivière Qjar, celle qui coule à l'envers (de la mer à la source) et qui empêche de mourir. Le récit initiatique passe par la traditionnelle forêt, appelée forêt de l'oubli, des plaines fleuries, l'océan, et la jungle.

Le livre aborde des questions comme la mort et la vie:


"Est-ce qu'on peut vraiment souhaiter ne jamais mourir? ... N'est-ce pas justement parce que la vie s'achève un jour qu'elle nous est précieuse? ... Est-ce que l'idée de vivre éternellement n'est pas plus effrayante encore que celle de mourir? ... Et si l'on ne meurt jamais alors reverra-t-on ceux que l'on aime et qui sont déjà morts?" page 176


Mais il permet surtout une évasion dans un monde complètement différent. C'est le premier livre dont je me souviens qui m'a donné cette impression de voyage, si bien que je me rappelle encore aujourd'hui de toutes les étapes de Tomek et Hannah, les personnages principaux. Le monde décrit par Mourlevat est à la fois beaucoup moins complexe que le notre :


L’histoire que voici se passe en un temps où l’on n’avait pas encore inventé le confort moderne. Les jeux télévisés n’existaient pas, ni les voitures avec airbags, ni les magasins à grande surface. On ne connaissait même pas les téléphones portables ! Mais il y avait déjà les arcs-en-ciel après la pluie, la confiture d’abricot avec des amandes dedans, les bains de minuit improvisés, enfin toutes ces choses qu’on continue à apprécier de nos jours. Il y avait aussi, hélas, les chagrins d’amour et le rhume des foins, contre lesquels on n’a toujours rien trouvé de vraiment efficace.

Bref, c’était… autrefois. (p. 7, Prologue).


Mais c'est aussi un monde où les enfants explorent la nature et expérimentent par eux-mêmes. Et finalement, par procuration, c'est le lecteur qui grandit avec eux.


La rivière à l'envers marque donc pour moi ce premier moment d'évasion littéraire. J'ai poursuivi au collège avec les livres de Pierre Bottero, comme la quête d'Ewilan, paru récemment en BD, ou la saga Ellana. Je devais être en 5e/4e lorsque je les ai commencés. Pierre Bottero nous emmène en Gwendalavir, un monde magique, un monde d'aventures, où la nature est présente de façon beaucoup plus forte et prononcée que dans notre monde. Ellana et Camille/Ewilan sont deux personnages féminins forts dont les petites filles ont bien besoin. Et comme pour la Rivière à l'envers, le lecteur découvre le monde à travers elles, dans une poésie magnifique propre à Pierre Bottero.


- Qu'y a-t-il au sommet de la montagne?

- Le ciel.

- Que dit le loup quand il hurle?

- Joie, force et solitude.

- A qui s'adresse-t-il?

- A la lune.

- Où va la rivière?

- Remplir la mer.

- A qui la nuit fait-elle peur?

- A ceux qui attendent le jour pour voir.

(Le pacte des marchombres, tome 1, Ellana)


Je ne crois pas avoir été influencée par mes lectures quant à mon engagement écologique. Je ne me souviens pas avoir lu de livres très engagés dans cette direction. Mais ces fenêtres sur d'autres mondes, sur une nature que je ne pouvais pas expérimenter par moi-même depuis la ville, m'ont permis d'avoir une vision très positive de celle-ci. Peut-être même que j'en garde encore aujourd'hui une vision un peu fantasmée.


Je suis d'avis qu'on peut apprendre autant dans les livres qu'à l'école à cet âge là. La littérature m'a beaucoup aidée dans mes questionnement autour de la mort, la vie, la nature, l'amitié, comment gérer ses émotions etc... Et m'a permis de m'évader dans les moments difficiles de cette période de la vie. Je ne peux que conseiller aux collégiens de lire, il y a énormément de choses à vivre avec les histoires et la fiction.


Et je vous conseille ces deux livres en particulier, qui ont marqué mon adolescence (et sans doute celle de beaucoup d'autres) et qui me semblent intemporels. Notre Époque sera là au mois de décembre pour vous en conseiller beaucoup d'autres, plus centrés sur la nature et l'écologie. Si des parents me lisent, n'hésitez pas à offrir de bons livres à vos ados, même si ils n'ont pas l'air fans de lecture au premier abord. Peut-être les ouvriront-ils un jour et ne pourront plus s'en détacher...








 
 
 

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