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Notre Epoque vous conseille #9 : Ravage de Barjavel

  • Photo du rédacteur: Benjamin Théval
    Benjamin Théval
  • 13 avr. 2021
  • 2 min de lecture

Si le titre du roman de René Barjavel, grand écrivain du XXème siècle, paru en 1943, peut surprendre et interroger, cela ne laisse pourtant rien présager de bon au sujet central de son œuvre, l’Homme moderne du XXIème siècle. L’auteur nous signe ici un roman de science-fiction post-apocalyptique puissant et inattendu. C’est en quatre parties qu’il construit une véritable dystopie et qu’il déconstruit tout ce que l’être humain avait pu atteindre en plusieurs siècles de progrès incessants et toujours plus grand. Sous fond de conflits armés internationaux et d’une vie totalement urbanisée, la société de l’an 2052 est méconnaissable mais semble battre son plein. Pour Barjavel, Ravage symbolise la méfiance qu’il éprouve pour le progrès scientifique et technologique de la première moitié du XIXème siècle. Il donne cependant une place centrale à un groupe d’individus qui va lutter pour vivre et survivre dans ce chaos ne leur laissant que peu d’espoir.

Malgré tout, François Deschamps, le héros, va se retrouver confronter en un rien de temps à une perdition totale de la société à cause d’une réaction en chaîne dévastatrice. La prospérité de la première partie, des temps nouveaux, laisse place à un véritable chaos au sein de la chute des villes. Petit à petit, les villes disparaissent au profit des cendres. Le chemin des cendres est l’aboutissement du naufrage de la vie telle qu’elle existait. C’est une véritable course poursuite entre les derniers témoins du progrès et une existence ravagée par l’homme lui-même. On se contente désormais de lutter contre le feu et les cendres, la faim et la soif, la fatigue et la folie, en continuant de conserver l’espoir d’apercevoir le renouveau au bout du chemin. Le renouveau s’illustre alors par un retour à l’ancien temps, à la simplicité, à une vie sans progrès et par une société patriarcale. Le progrès est soigneusement interdit, toutes les moindres traces brûlées. Il faut désormais apprendre de ses erreurs pour repartir de l’avant.

René Barjavel expose également par moment un propos pratiquement écologiste. Il dénonce la place laissée à la nature dans la société future, sa totale domestication et la domination qu’elle a subi par un progrès sans limite. Sans être pour autant un roman d’engagement, il permet de mettre en lumière la réalité environnementale du XXIème siècle. Réalité qui raisonne encore plus fortement de nos jours, n’étant plus qu’à trente ans d’importants ravages.


Mon avis :

Je me suis laissé surprendre par l’écriture de Barjavel que je ne connaissais avant. Après avoir été déstabilisé par le début du roman, je me suis plu à lire page après page et à passer d’un univers apocalyptique à des faits surnaturels permis par l’univers futuriste du récit. C’est un roman qui vous ne laissera pas de marbre pendant et après sa lecture.

 
 
 

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